L’année 2023 a une nouvelle fois permis à Capgemini de démontrer agilité et résilience. Face à un ralentissement de la demande, sans doute lié à la poussée inflationniste et la montée des taux d’intérêt, le Groupe a fait face. Il a continué à investir et consolider son statut de partenaire de ses clients dans leur transformation business et technologique mais, malgré l’érosion de la demande, il a amélioré sa marge opérationnelle. La réaction du marché devant les résultats a du reste montré la confiance des investisseurs dans le Groupe, dans son capitaine, Aiman, et tout son équipage. C’est bien connu : c’est dans le petit temps qu’on voit les meilleurs barreurs ! Je ne vois pas dès lors comme une coïncidence Capgemini s’associer à la Coupe de l’America, une compétition de voile emblématique qui pousse l’innovation et la technologie toujours plus loin.
De technologie et d’innovation il est encore et toujours question. L’Intelligence Artificielle s’est imposée comme le moteur de la transformation avec l’irruption soudaine de l’IA générative. Chacun a constaté son adoption à vitesse grand V dans le quotidien des entreprises et des citoyens. La multiplication en un temps record des cas d’usage illustre le potentiel apparemment inépuisable et visiblement toujours renouvelé de la technologie. Cette Intelligence Artificielle Générative ouvre en tout cas un nouveau chapitre. La presse se plaît à souligner les risques associés (« hallucinations », biais, diffusion de deepfakes, atteintes à la propriété intellectuelle, consommation énergétique…). Mais nous sommes devant une véritable révolution qui va stimuler la productivité et révolutionner bien des secteurs. Il faut donc comme toujours redoubler de vigilance et de travail. La tentation chez certains est de tout miser sur la régulation. Rappelons-nous que ce sont les usages de la technologie qu’il nous appartient de maîtriser. Gardons-nous de l’absurde tentation de censurer la technologie elle-même.
Votre Conseil d’Administration, que j’ai le plaisir de présider, veille à la bonne gouvernance de l’entreprise et a enregistré une évolution cette année encore. Il a été enrichi grâce aux votes de votre Assemblée Générale de deux nouvelles personnalités : Megan Clarken et Ulrica Fearn, qui ont très vite contribué à nos travaux grâce à leurs compétences sectorielles, et sur les aspects financiers, l’inclusion et la diversité, la transformation numérique et la connaissance des marchés américains et asiatiques.
J’ai démarré cette lettre avec une métaphore sur la voile, j’aimerais la conclure avec un sport qui est encore plus cher à Capgemini. La Coupe du monde de rugby 2023, dont nous étions partenaire, a permis de vérifier l’enthousiasme et l’engouement de nombreux collaborateurs pour ce sport. Au risque de faire de la peine à certains, je voudrais rendre hommage au vainqueur, l’Afrique du Sud. Cette équipe a montré une force de caractère peu commune. Elle a battu successivement la France, l’Angleterre et la Nouvelle-Zélande, et à chaque fois d’un tout petit point. Cela témoigne d’un esprit collectif, d’une résilience et d’une force mentale et de caractère extraordinaires. Et c’est ce qui fait la beauté de ce sport. Serge Kampf serait sans aucun doute extrêmement heureux de voir que sa passion du rugby est toujours aussi vivace dans le Groupe qu’il a créé il y a plus de 50 ans. Si Serge était fou amoureux de rugby, c’est parce que c’était pour lui le sport d’équipe par excellence : on ne peut rien accomplir sans l’engagement total de ses coéquipiers, chaque essai est l’accomplissement de toute l’équipe. Ces valeurs collectives résonnent intensément avec celles de Capgemini et nous guident encore aujourd’hui.
